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ParPatrick Libertalia

Nous ne sommes pas des baobabs

en coproduction internationale avec la compagnie Arca Azzurra Teatro (Florence – IT)
Finaliste du prix Migrarti 2018

Avec
Wafaa Abou Seif
Abdoulie Bojang
Marco Borgheresi
Fernando Zamora
Aurélie Henceval
Aldinho Konafé
Samuel Osman
Mamadou Oury
Philippe Yamdje

Conception et Mise en scène
Patrick Duquesne

Lumières
Marco Messeri

Décor
Lucia Socci


Un groupe d’acteurs d’ici a travaillé pendant plusieurs mois avec de jeunes migrants tout juste arrivés d’Afrique. Ensemble, ils ont fait le pari de traduire théâtralement, sous forme d’une création originale, les questionnements que suscitent l’arrivée en Europe d’êtres humains prêts à mourir pour fuir la situation désespérante qu’ils affrontent dans leur pays.

Sur scène, les personnages d’accueillants et d’accueillis baladent leurs doutes et espoirs tout au long d’une histoire où les larmes se mêlent aux rires pour raconter le regard que chacun porte sur l’autre.

Nous ne sommes pas des baobabs est plus qu’une pièce de théâtre. Le spectacle reflète la profonde humanité résultant de cette aventure, toujours un peu risquée, qui consiste à oser partir à la rencontre de l’autre.



Impossible d’empêcher les couleurs de se mélanger. Alice est blanche. Saïd est café au lait. Et leur enfant porte leur mélange amoureux tatoué sur la peau. Le prix à payer ? Quelques préjugés, quelques remarques désobligeantes, quelques discriminations.

Alors, lorsque débarquent chez eux quelques voyageurs plus foncés qu’eux, des migrants comme on dit aujourd’hui, comment réagir ? Comme un blanc ou comme un noir ? Après tout, les risques ne sont pas les mêmes. Mais est-ce vraiment une question de couleur de peau ? Ou s’agit-il seulement de participer à une nouvelle guerre entre pauvres ?

Risquer de gros ennuis pour aider des gens contraints à la clandestinité ? Ou prendre le risque d’être mal avec sa conscience ? Alice, Saïd, Lucy, Franco, Diego, Youssef, Ibrahim, Omar et Philippe se demandent si cela vaut vraiment la peine de résumer leur vie à ce film en ‘noir et blanc’.

Après tout, ils sont sur le même bateau. Oui, mais quand le découvriront-ils ?


Nous ne sommes pas des baobabs, titre inspiré d’un commentaire de l’écrivaine sénégalaise Fatou Diome, rappelle que nous sommes faits pour bouger, nous déplacer, nous mélanger, et qu’une des forces de l’être humain est certainement cette faculté de changer d’air, d’aller voir ailleurs.

Reflet des enjeux d’un monde en plein mouvement, Nous ne sommes pas des baobabs a été créé avec 9 acteurs de 9 origines différentes : Somalienne, Belge, Guinéenne, Camerounaise, Italienne, Ivoirienne, Égyptienne, Colombienne, Gambienne. Le spectacle raconte une histoire où se croisent autant de parcours humains, riches d’autant de contradictions, mais sur lesquels il a fallu mettre un titre : migrant, immigré de deuxième génération, européen expatrié, voyageur, réfugié politique…

Nous ne sommes pas des baobabs jette tout le monde sur les routes avec, dans la valise de chaque voyageur, ce dont ils ne pourra jamais se passer. Un mauvais souvenir. Une expérience de vie. Du sable ou des cailloux, des caresses ou des cactus…

Nous ne sommes pas des baobabs  se veut l ‘écho de Fatou Diome lorsqu’on lui demande, en parlant de migration, si elle ne pense pas qu’il faille « protéger les frontières » ? L’écrivaine sénégalaise répond par une question toute simple : Ne faudrait-il pas d’abord protéger les êtres humains ? »

Nous qui refusons, non pas l’enracinement, mais l’inertie apparente d’un baobab, que répondre à ces questions qui bercent toute notre vie ? Cette terre où je suis né est-elle ‘ma’ terre, est-elle ‘ta’ terre ? Et que peut bien signifier « sa » terre lorsque l’espace qui nous y est concédé se résume à une survie économique qui ne nous donne même pas la possibilité de partir ailleurs en vacances ? Telles sont tes questions. N’attends d’autre réponse que la tienne, aurait dit Brecht.

 

ParPatrick Libertalia

Invisibles

en coproduction avec l’Espace Magh, la FSB et le Rideau de la Méduse

Avec
Nadège OUEDRAOGO

Mise en scène et scénographie
Michaël DE CLERCQ

Regard extérieur et conseils artistiques
Patrick DUQUESNE

Assistance à la mise en scène
Marion MOTTE DIT FALISSE
Fernando ZAMORA

Dramaturgie et écriture
Jacques BERTRAND, Michaël DE CLERCQ, Marion MOTTE DIT FALISSE et Nacer NAFTI

Musique
Tien NGUYEN

Costumes
Isabelle AIRAUD

Création lumières et Régie
Josse DERBAIX

Direction Espace Magh
Nacer NAFTI

Direction pédagogique
Jacques BERTRAND

 


Un événement autour du travail des aides familiales – rencontres, animations et spectacle.


Pourquoi réaliser un événement relatif aux aides familiales ? Aide familiale ou aide ménagère, le grand public ne fait pas toujours la distinction entre ce travail social et celui de ”femme de ménage”. Aujourd’hui, qui oserait encore appeler ces travaillleur.se.s des ”bon.ne.s à tout faire” comme autrefois ? Et pourtant, ce métier revêt des réalités bien différentes…

Ces fameuses tâches ”ménagères”, beaucoup plus vastes qu’on l’imagine, deviennent surtout remarquables lorsqu’elles ne sont plus prises en charge. Seraient-elles réservées aux femmes ad vitam aeternam ? Être femme, serait-ce donc la première qualification de la travailleuse familiale ? Et dès lors, toutes ces tâches seraient-elles proches de celles attendues d’une bonne mère de famille, comme l’affirme un vieux stéréotype persistant ?

A travers 12 témoignages d’aides familiales, le spectacle Invisibles veut (trans)porter les voix de cette catégorie méconnue de professionnelles. Les voix de celles qui prennent soin des lieux et des corps de personnes temporairement ou définitivement défaillantes. En effet, à la différence parfois d’autres aides à domicile, les aides familiales travaillent souvent dans des situations humaines et sociales de grande détresse ou d’extrême gravité. Agir au quotidien, régulièrement et concrètement, quelquefois jusqu’au terme de la vie du bénéficiaire, constitue l’atout majeur de leur intervention.

Nous ne visons pas à donner une radiographie exacte ni même une image objective de la profession. Nous voulons mettre en lumière des rapports humains emprunts de sagesse universelle. A partir de ces témoignages, nous développerons dans le spectacle cette dimension existentielle, composée d’un mélange de poésie, de comédies ou de drames quotidiens.

Le Collectif Libertalia, en coproduction avec l’Espace Magh, la Fédération des Services Bruxellois d’Aide à Domicile et le Rideau de la Méduse, organiseront en janvier 2020 un événement autour de ce sujet, avec une création théâtrale, des ateliers, tables rondes et échanges, afin de mieux faire connaître au public ce travail social et de donner une plus grande visibilité à l’action des aides familiales.

Jacques Bertrand et Michaël De Clercq.

« Il nous faut peu de mots pour exprimer l’essentiel ; il nous faut tous les mots pour le rendre réel. »    Paul Éluard

Pararnaud

En pâture au vent

avec
Corinne Aron
Robin Carton
David Cecconi
Julie De Cock
Carine Dubois
Giovanni Pandolfini
Céline Spicy
Emiliano Terreni
Fernando Zamora

mise en scène
Patrick Duquesne


Librement adapté de la “Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix” de Jean Giono par le Collectif Libertalia et le Teatro Contadino Libertario (Italie) en coproduction avec la Compagnie Buissonnière


L’amour pour la nature et les hommes a conduit Mario Pala, fossoyeur tendre et bucolique, à transformer le cimetière dont il a la charge, en un joli verger rempli d’arbres fruitiers. En plantant abricotiers et cerisiers là-même où sont enterrés les innombrables paysans que la guerre a porté jusqu’à lui, il entend bien leur redonner la parole.

Mais une certaine Justice veille et lui demande des comptes : « Ce que vous faites est illégal ! ».

Devant son juge, Mario Pala se met à raconter quelques unes des joies et colères, tellement actuelles, que les âmes de ces étranges paysans lui glissent à l’oreille…

 

Touchés par la profondeur du texte de Giono « Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix », les acteurs du Teatro Contadino Libertario ont interpellé les acteurs du Collectif Libertalia afin d’en partager le contenu.

Le spectacle « En pâture au vent » est né de cette rencontre. Le mélange de l’Italie et de la Belgique, la rencontre de la campagne et de la ville a donné naissance à un terreau commun, humain et fertile. Malgré la distance et les réalités de vie différentes, les liens se sont tissés et la toile de fond s’est créée.

Les deux compagnies soeurs utilisant déjà chacune le théâtre comme outil d’expression de changement n’ont pas attendu longtemps pour se jeter dans l’aventure artistique.

 

 

Le travail de création collective s’est articulé sur base d’extraits du texte, d’expériences vécues, de discussions, d’échanges, de réflexions autour des thématiques présentes dans le texte de Giono. L’alchimie des corps, la confiance et l’écoute de chacun, saupoudré de la mise en scène de Patrick Duquesne a fait le reste…

 

Pararnaud

Silence on brûle !

en coproduction avec les Acteurs de l’ombre

avec
Corinne Aron / Marine Haelterman
Pauline Brouyaux
Robin Carton
Julie De Cock
Manon Van der Vorst

mise en scène                           Patrick Duquesne
assistante à la mise en scène      Sara Puma
scénographie                             Michaël De Clercq
éclairage                                   Mathieu Houart

Elles sont quatre, elles frottent, astiquent, récurent un sol blanc, immaculé. Quatre nettoyeuses chevillées à leur boulot. Quatre femmes qui rêvent d’autre chose, d’ailleurs… Et voilà qu’il surgit soudain, sur le lieu même où elles travaillent, détrempé, boueux, salissant.

Le migrant.

Peu importe d’où il vient et qui il est, les nettoyeuses n’ont qu’un objectif: le chasser. S’engage alors une curieuse altercation où «l’étranger» n’est pas forcément celui qu’on croit. Car en opposant ses rêves d’un monde meilleur au monde clean que ces nettoyeuses échangent contre un peu d’argent, ce curieux migrant ébranle dangereusement les certitudes de chacun…

 


Traiter de ce qui agite notre planète, interpeller les évènements brûlants, les crises et leurs conséquences. Absorber les faits, les digérer puis les régurgiter. Voilà le théâtre qui parle, empoigne à bras le corps la réalité, l’ingurgite pour « mieux » la restituer… Oui « mieux », non pas embellie ou polie, non pas égayée ou plaisante. « Mieux », c’est-à-dire plus claire, dépouillée de ses tenues médiatiques ou politiques.

Avec pour seul but le changement, la transformation.

Nous ne sommes pas médecins, chirurgiens ou philosophes. Nous sommes concernés. Directement. Nous sommes comédiens-animateurs, nos ateliers sont la source à laquelle nous puisons la matière première de nos créations. Partageant les difficultés, souffrances, parcours de vie que nous livrent les participants de nos ateliers, nous avons voulu plonger dans la signification du mot « migration » et en écouter toutes les résonnances.

Les bombes, la faim, les désastres écologiques, économiques jettent des milliers de personnes sur les routes, loin de chez eux, hors de leur vie quotidienne.

Le travail, les transports en commun, la routine, les sauts périlleux pour joindre les deux bouts, finir le mois, payer les factures, habiller les enfants, soigner les grands-parents… éloignent les gens d’eux-mêmes, de leur humanité profonde.

Bref, qu’on soit exclu, rejeté, expulsé, déraciné, on est exilé.

Exilé hors de soi, hors de sa vie, hors de son pays, avec finalement la même question aux lèvres : Où est ma place ?

De cette question et de la correspondance des situations d’exil, nous avons fait la chair et le sang de notre spectacle.


Au final, sur cette large planète où nous respirons tous un même air de moins en moins supportable, de qui sommes-nous profondément l’étranger ?

Lui, le migrant, il arrive de loin, de l’inconnu. Les bombes et la faim, les catastrophes écologiques et économiques l’ont jeté sur les routes, loin de chez lui, hors de sa vie quotidienne.

Elles, elles ont perdu leur vie à la gagner, consacré leur existence à travailler. Elles sont des exilées de l’intérieur, dépossédées de leur corps et de leur esprit, évincées de leurs désirs et de leur volonté.

Pourront-ils se rencontrer?


Une création collective qui aborde la question des migrations en tentant d’écouter toutes les résonances que ce mot éveille en nous. Le pari de rendre toute sa force à ce que nous sentons dans l’air du temps. Et le désir de chuchoter comme un vent léger, joyeux, explosif.


Sur un ton cynique, parfois drôle, mais laissant la place au sensible, Silence on brûle ! questionne nos certitudes les plus intimes.

Toutes les photos de cette page sont de Ger Spendel

Dans le livre d’or, après la représentation du 19 novembre 2016 à Grenoble


Très beau spectacle, qui dit ce que je pensais sans pouvoir le verbaliser. (Anne)

Les hommes sont tous des étrangers sur terre. Alors ce théâtre m’a permis de mieux vivre
avec les autres. (Sekon)

Une pièce très forte qui appelle à agir. Envers les autres, en les accueillant avec ce
qu’ils peuvent nous apporter. Envers nous-même, en ne laissant par les rêves et
le passé se perdre, pour ne pas avoir une existence vide. Cette pièce est un
appel à agir. (Chloé)

Pararnaud

Faim !

avec
Corinne Aron
Marco Borgheresi
Samuel Osman
mise enscène Patrick Duquesne
scénographie Michaël De Clercq
éclairage Mathieu Houart

Demain, ils jouent leur va-tout : un nouveau jeu télévisé où ils concourent pour la meilleure petite forme théâtrale. Et de l’argent à la clé… C’est leur dernière soirée de répétition. La nuit sera longue d’autant plus que Claire est rentrée les mains vides. Alors ce soir… Enfin, là, maintenant, ils ont faim. Littéralement faim…

Il est donc possible, aujourd’hui, dans nos régions, de souffrir de la faim ? Le thème de leur spectacle est tout trouvé. Ils ont faim de nourriture vraie. Faim de vérité. Faim d’un monde où les hommes ne se coudraient plus les lèvres pour crier leurs frustrations. Ils sont trois. Claire, Sergio et Samir. Trois artistes passionnés de théâtre, endettés à l’extrême, coincés dans un lieu qu’ils avaient rêvé de transformer en espace de création et qui est devenu leur prison.

Mais comment traduire tout cela dans une forme artistique qui ne soit pas convenue?

Un huis clos pour trois artistes d’aujourd’hui taraudés par la faim et l’amour du théâtre…

Le spectacle aborde avec humour la schizophrénie d’une société incitant sans arrêt ceux qu’elle nomme ses « citoyens » à demeurer « créatifs »… tout en noyant cette créativité dans une recherche aussi stressante que permanente d’une solution pour survivre.

Dernièrement, en discutant avec d’autres acteurs et techniciens de théâtre, nous avons fait une même constatation. A la question « Que fais-tu dans la vie ? », nous ne savions plus trop quoi répondre. Nous hésitions entre «artiste» et «chômeur» pour nous présenter. Quoi de plus normal puisque nous sommes les deux en permanence !

Sauf que les nouvelles attaques déclenchées un peu partout en Europe à l’encontre de la condition d’artiste chevillent dorénavant notre niveau de vie à celui de l’allocation de chômage. Exercer ou non notre métier revient pratiquement au même : nous sommes désormais plus chômeurs qu’artistes. Avec un constat encourageant cependant : nous sommes plus nombreux comme chômeurs que comme artistes. Et donc plus forts qu’avant !

Pour la dramaturgie du spectacle, les acteurs qui ont participé à cette aventure n’ont pas dû chercher bien loin: ils se sont directement inspirés de la situation dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui violemment plongés… Artiste ou chômeur ?

Et à partir de là, quelques questions ont surgi: Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour continuer à exercer notre métier? Nos difficultés à joindre les deux bouts ne devraient-elles pas nous inciter à prendre la parole? A la partager avec nos spectateurs? A force d’insister pour que nos spectacles se limitent «à poser des questions», n’avons-nous pas abandonné le monopole des réponses à nos prédateurs?


FAIM! a été créé à l’occasion du 11ème Festival International de Théâtre-Action en Italie, à San Casciano, le samedi 28 juin 2014. Le thème du Festival était suggéré par un texte sur le thème de la faim, qui nous a servi de point de départ.


Représentation du 13 novembre 2014 à Grenoble


« Super ! J’ai trop aimé ! Et continuez ! »

« C’est fort… C’est extrême mais des fois on s’interroge quant à réussir à exprimer la violence que notre monde nous renvoie! Urgence! »

« La faim du Monde fera la fin du Monde. Merci pour la pièce »

« Vous êtes très forts, très sympathiques. Merci à vous trois. Une grenobloise »

« Très belle dernière scène, lueur d’espoir et d’optimisme avec ce revirement solidaire du coach. Bien vu l’absence de dialogue à ce moment. Ca rappelle la force du cinéma muet »

« Super nice ! Lâchez pas le morceau »

« Mangia il pomodoro !!! Grazie per questo spettacolo che mi ha ricordato perché NON ho voluto fare l’attrice ! Siete stati molto bravi ! Lunga vita al teatro azione ! »

« J’espère que vous allez continuez votre route avec ce spectacle qui m’a littéralement donné faim »

Pararnaud

Insistance sociale

Une création théâtrale en atelier
réalisée avec le Cpas de Saint-Gilles et l’IESSID (2014)

Odile est dans le métro, un attaché-case à la main, mais elle ne monte dans aucune rame.
Il se passe quelque chose d’étrange aujourd’hui….
Toutes ces personnes qu’Odile croise chaque jour lui apparaissent soudain comme prisonnières, enfermées dans des cases. Il y a ceux qui sont là pour contrôler ou pour nettoyer, pour mendier ou pour chahuter… Beaucoup sont là pour voyager bien sûr, mais chacun dans sa bulle, dans sa cellule, derrière sa cloison. Celle du « bon citoyen » ou celle du « resquilleur ». Les jeunes avec les jeunes, les vieux avec les vieux.
Chacun à sa place ? Pas si sûr…
Une série d’événements inattendus vont fissurer les cloisons et fracasser les rôles que chacun pensait devoir jouer.
Odile finira-t-elle par découvrir dans quelle case elle se trouve et voudra-t-elle en sortir ?


Insistance sociale est une création collective réalisée sous la direction du Collectif Libertalia par des acteurs du Cpas de Saint-Gilles et des futurs travailleurs sociaux étudiant à l’Iessid. Pas étonnant donc, au vu de la composition « assistants et assistés » des acteurs, que cette comédie sociale questionne avec autant d’insistance et d’humour les barrières qui séparent a priori le travailleur social de l’usager du Cpas.
Faites sauter les cloisons !


La Première de Insistance Sociale a eu lieu au CC Jacques Franck à Saint-Gilles, le 28 mai 2014.

avec
Malika Aziz
Daisy Bouchat
Pedro Cercas
Jana Cisarova
Hanna–Joséphine D’allessio
Camille Jacques
Natacha Kemengne
Salomé Leibner
Sarah Makcheeff
Sarah Parkinson
Sandrine Rochez
Fanny Rosmant
Said Talabouzerouf
Manon Vandervorst
Yvan Fernando Zamora

La bande-annonce qui se trouve en début de page a été réalisée par Rhizome TV, une plate-forme vidéo libre et autogérée qui a pour vocation la constitution d’une base de données vidéo émancipée des prestataires de services commerciaux sur Internet. Rhizome TV est proposé par Banlieues asbl.

Vous pouvez visionner l’entièreté du spectacle en vous rendant sur le site de Rhizome TV


A lire – « En quoi la fonction qui nous est dévolue -aider artistiquement une personne à mettre sa parole en scène- nous enferme-t-elle dans une case, et parfois une posture, qui nous sépare de ceux auxquels nous nous adressons? Comment sortir de cette case? » Un texte rédigé par Patrick Duquesne fait écho à ces questions débattues par les comédiens animateurs du Collectif Libertalia.
L’article a été publié dans le n° 35 (juillet 2014) du journal de Culture et Démocratie et s’intitule: « Usagers du CPAS et futurs assistants sociaux font du théâtre à Saint-Gilles… Pour désobéir au rôle social établi? »

 


Pararnaud

Chronique bancale

Une création théâtrale en atelier réalisée avec le Cpas de Saint-Gilles (2015)

Avec
Evelyne, Mélodie, Charline,
Emilie, Claire, Lisa,
Laure, Fabienne, Déborah, Olivier, Neneh, Karen, Armande, Jana, Chantal,
Saïd, Fanny, Jeannine

Mise en scène
Julie De Cock
Robin Carton

Un petit square entre les buildings, un petit bout de vert dans la ville, quelques bancs, des arbres et au milieu une fontaine. La légende raconte que quiconque jette une pièce dans la fontaine voit son souhait se réaliser. C’est dans ce décor bucolique que les habitants du quartier se rencontrent.

Entre Henrik, gardien du parc de père en fils, des pensionnés de la maison de repos attenante, un SDF, des jeunes, une bourgeoise, un écolo passionné, une journaliste indépendante… les rencontres promettent d’être surprenantes.

Au loin, un projet immobilier guette le square. Face à cette menace, les habitants vont-ils défendre leur espace et sauver leurs rêves ?

Un spectacle au ton décalé, dans lequel des habitants de Saint-Gilles et de futurs assistants sociaux, étudiants à L’IESSID, se rencontrent pour discuter, échanger et créer sous le regard complice de Robin Carton et Julie De Cock, membres du Collectif Libertalia, en collaboration avec le CPAS de Saint-Gilles.

A lire – « En quoi la fonction qui nous est dévolue -aider artistiquement une personne à mettre sa parole en scène- nous enferme-t-elle dans une case, et parfois une posture, qui nous sépare de ceux auxquels nous nous adressons? Comment sortir de cette case? » Un texte rédigé par Patrick Duquesne fait écho à ces questions débattues par les comédiens animateurs du Collectif Libertalia. L’article a été publié dans le n° 35 (juillet 2014) du journal de Culture et Démocratie et s’intitule: « Usagers du CPAS et futurs assistants sociaux font du théâtre à Saint-Gilles… Pour désobéir au rôle social établi? »

La Première de Chronique bancale a eu lieu
au Magic Land Théâtre à Schaerbeek, le 21 mai 2015.
Le spectacle a ensuite été joué
au Théâtre Molière à Ixelles, le 15 septembre 2015.

Pararnaud

Continuer à tourner en rond

Avec
Jana Cisarova
Chantal Gilain
Saïd Hallal
Saïd Talabouzerouf

Mise en scène
Pauline Brouyaux
Julie De Cock
Robin Carton

 

«Administration: mot femelle qui commence commeadmiration et finit comme frustration». Trimballés d’un endroit à l’autre, dans un univers absurde et surréaliste, renvoyés de portes en postes, de guichets en comptoirs, bienvenue dans le monde de l’administration! Un monde mesquin, pénible, assommant, humiliant. Des gestes répétitifs, inutiles, dérisoires, des documents à remplir, compiler, signer, faire cacheter… et puis cette attente… sans fin…

Toujours en répertoire, cette création artistique en atelier a été réalisée avec quatre acteurs issus du CPAS de Saint-Gilles. Ce spectacle aux couleurs surréelles suit l’absurde parcours d’une dame toute vêtue de rouge, à la recherche d’une existence qui ne soit plus rythmée par l’administration, mais par l’amour pour la danse.

Un long article intitulé Le CPAS de Saint-Gilles se met en scène a été publié le 23 août 2012 dans « La Libre », à propos du spectacle que nous présentions au Festival Théâtres Nomades. Il a été réalisé par Pascal De Gendt et Cyrus Pâques, deux journalistes qui ont suivi le processus de création mené par les comédiens-animateurs du Collectif Libertalia tout au long de l’année 2012.

L’émission radio Transversales de la RTBF a interviewé en juin 2013 les animatrices de Libertalia et certains acteurs du CPAS de Saint-Gilles, en pleine répétition pour leur prochaine création théâtrale. Ils expliquent leur vécu dans l’atelier et la démarche que nous suivons. Pour écouter l’émission, cliquez ici sur Transversales

Pour continuer à tourner en rond… a été joué au CC Jacques Franck à Saint-Gilles, au Théâtre du Parc à Bruxelles, au Cinex à Namur, à la salle Lumen à Ixelles, ainsi qu’à la Salle Bernier à Saint-Gilles.

Pararnaud

Frontières !

avec Corinne
Aron, Pauline Brouyaux, Julie De Cock,
Marine Haelterman, Neo et Samuel Osman
scénographie Michaël De Clercq
éclairage Mathieu Houart
mise en scène Patrick Duquesne

Frontières! s’amuse à faire un gros pied de nez au nationalisme et
autres idéologies chauvines. Le spectacle dribble la frilosité du repli identitaire en proposant
une improbable rencontre entre cinq personnages coincés dans un aéroport
par une nouvelle directive européenne: il faut désormais prouver son amour
pour le pays où l’on débarque, sous peine d’être renvoyé d’où l’on
vient…

« Dorénavant, toute personne débarquant sur un aéroport italien, en provenance de l’étranger, et quelle que soit la raison de son voyage, devra prouver son ‘italianité’ ». Un jeune danseur qui cherche du travail, une styliste de vêtements religieux, une femme enceinte et une fonctionnaire de l’ONU vont tour à tour être interrogés par un steward particulièrement italophile. Qui réussira à passer la frontière ?…» Tel est le point de départ absurde qui va confronter quatre voyageurs de différentes nationalités (belges, italiennes et albanaises) à un très nationaliste steward italien… d’origine somalienne. Comme on le voit, tout est en place pour une énorme crise d’identité collective.

Frontières! aborde la question de l’immigration et du nationalisme, à la manière d’une farce de Dario Fo, comme en témoigne sa fiche artistique.

Après avoir tourné en Communauté Française de Belgique, son succès l’a ensuite
conduit en Italie, en France et au Grand-Duché de Luxembourg où, en 2009, à l’occasion d’une invitation au 26ème Festival des Migrations, des Cultures et de la citoyenneté, un dossier pédagogique complet du spectacle fut réalisé par le Comité de Liaisons des Associations d’Etrangers Luxembourg.

Le spectacle a été présenté dans de nombreux festivals. En 2014, dans le cadre de La caravane de la diversité à Bruxelles, ainsi qu’à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve pour le festival Les Voies de la Liberté. En 2012, à la Semaine de la Solidarité internationale organisée par la Commune d’Ixelles, et au Festival Regards Croisés organisé au Théâtre Marni.

Un des témoignages sur lequel se base le spectacle est disponible à l’issue du
spectacle sous forme de brochure. Le livret, traduit de l’italien par Corinne
Aron, s’intitule Anna et les autres, viande d’abattoir (publié dans Alias n°5, 3 février 2007).

Le texte du spectacle est disponible sur simple demande.

Pararnaud

Madoff

avec
Dimitri Frosali

et la participation de Brunetto Bardi

réalisation vidéo Elio Colligiani
dramaturgie Patrick Duquesne et Dimitri Frosali
mise en scène Patrick Duquesne

Alors qu’il était au sommet de la richesse et de la gloire, qu’est-ce qui a bien pu pousser le président du Nasdaq, Bernard Madoff, à monter une des plus grandes arnaques boursières et financières jamais organisées, ruinant des milliers de grosses fortunes crédules telles Steven Spielberg.
Madoff a fait disparaître l’équivalent des budgets annuels nord-américains des ministères du Travail, de l’Intérieur, des Transports, du Trésor et de la NASA réunis. Mais pourquoi? Pour l’argent? Mystère. A son procès, il s’exprime peu. Condamné en 2009 à 150 ans pour escroquerie, il ne parle pas non plus derrière les barreaux…

A partir de là, Patrick Duquesne et Dimitri Frosali ont imaginé une suite à l’histoire. Une étrange rencontre entre Bernard Madoff et la vérité. Tout commence par la visite d’un inspecteur du Ministère de la Justice, pugnace et querelleur: «Pour nous, le procès au cours duquel vous avez été condamné est une farce. On a immédiatement mis le juge à la retraite. Rien de ce que vous avez déclaré n’est crédible. Il manque un élément important. La vérité.»

Oui, mais où se cache-t-elle? Dans la religion, dans l’argent, dans la révolution? Les incertitudes actuelles sont toutes passées en revue jusqu’à ce qu’enfin Madoff se mette à table. Un nouvel acteur fait alors son entrée sur scène.

Et il ressemble curieusement à un damné de la terre.

Si l’épopée de Madoff et de ses victimes était une fiction, les critiques parleraient surement d’un scénario un peu cliché sur l’Amérique éternelle, symbole rabâché d’un système qui fait et défait les fortunes. Mais Madoff – l’homme qui valait cinquante milliards de dollars – n’est pas un film. Et le capitalisme n’est pas uniquement un spectacle…

Le 11 décembre 2008 alors que la crise financière ravage les États-Unis et le reste du monde, Bernard Madoff est arrêté par le FBI et mis en examen. Au sommet de la richesse et de la gloire, le président du Nasdaq, avait mis sur pied l’une des plus grandes pyramides financières jamais organisées, et fait disparaître l’équivalent des budgets annuels de cinq ministères nord-américains, ruinant dans la foulée des milliers de grosses fortunes comme Steven Spielberg ou Elie Wiesel, le prix Nobel de la Paix…

« Je voulais donner la parole aux différents acteurs de ce drame tellement contemporain, souligne Patrick Duquesne. Pas uniquement au financier anéanti mais à beaucoup d’autres personnages, tous liés à l’argent qui, comme le rappelle Shakespeare dans Timon d’Athènes « rend le blanc noir, le beau laid, le juste injuste ». Nous trouvions intéressant de baser notre écriture sur cette capacité transformiste de l’argent. Dans le monde d’aujourd’hui, tout se retourne en un instant. Tout est coup de théâtre. Ce qui semble réel – les intérêts sur un investissement – devient virtuel dès que la confiance s’effondre. De la même manière, dans le spectacle, un personnage en cache un autre. Vérité et mensonge se côtoient en permanence. Telle l’idée de développement, un temps promesse de bonheur et qui s’est paradoxalement transformée aujourd’hui en menace pour le devenir de l’humanité. »

« L’histoire de l’arnaque du siècle n’est qu’un prétexte. Nous nous sommes éloignés de la biographie de Madoff. Ce qui m’a passionné chez ce financier et sur quoi nous avons fantasmé, c’est la métaphore qu’il contient et qui reflète le moment historique que nous traversons. Dans notre dramaturgie cela pourrait se résumer à cette question légèrement provocatrice : « Au final, qui mieux que le capitalisme est capable de détruire le capitalisme? »

“Nous n’avons bien sûr aucunement l’intention d’intenter un Nuremberg du capitalisme avec ce spectacle, ce serait présomptueux. Et puis aujourd’hui, la question n’est plus d’en faire le procès mais de trouver une solution pour y survivre. … Nous estimons extrêmement salutaire de nous confronter à des thématiques qui n’ont pas peur de la réalité et ne craignent donc pas l’utopie. »


Une fiche artistique est disponible.

Le texte du spectacle MADOFF, assorti d’une introduction a été publié aux

Editions du Cerisier.